Article publié dans le France Suiseki n°6 en 1997


Les cinq caractéristiques principales du Suiseki

par Arishige Matsuura,

avec des commentaires de Martin Pauli

(adapté et traduit en français par Jean-Michel Guillaumond)

Bien des choses ont été écrites sur le Suiseki ces dernières années. Grâce à l'aide amicale de Arishige Matsuura, président de la Nippon Suiseki Kyôkai, un ami dont j'ai fait la connaissance par le biais de notre intérêt commun pour les Suiseki, j'écris cet article dans l'espoir de clarifier certaines incohérences à propos de l'art du Suiseki.

Un Suiseki de qualité est une pierre naturelle qui suggère - par sa forme naturelle - une scène de la nature (Sansui) (1), un personnage ou un objet (Sugata) (2), un animal (Dôbutsu) (3) par exemple. L'esprit est alors transporté dans un état de médiation et de quiétude. Afin de saisir ce concept en termes concrets, il est important de connaître ce que sont les cinq caractéristiques principales d'un Suiseki. En d'autres termes, la valeur esthétique d'une pierre est déterminée par sa forme, sa qualité, sa couleur, sa surface et son âge. Le jugement définitif d'une pierre est une appréciation d'ensemble de ces différents éléments dans leur interaction mutuelle.

1. Forme (Katachi)

C'est l'élément le plus important pour juger des qualités relatives d'un Suiseki. La méthode d'appréciation la plus répandue consiste à s'asseoir à une certaine distance de la face avant de la pierre et à la regarder. Toute pierre qui donne une impression non naturelle (4) au premier coup d’œil est fondamentalement inappropriée. Nous pouvons aussi mentionner ce qui suit à propos de la méthode idéale pour observer une pierre.

Méthode des trois surfaces (Sanmen no hô): Ceci est considéré comme l'approche la plus basique pour apprécier un Suiseki. «Trois surfaces» (5) (Sanmen) se réfère à l'avant et à l'arrière (6), à la gauche et la droite (7), et au dessus et au dessous (8) de la pierre. Un équilibre selon ces différentes surfaces est considéré comme important quand on observe et évalue une pierre. De chacune des perspectives, il devrait y avoir une harmonie d'ensemble en terme de masse et de forme. Une pierre exceptionnelle est harmonieuse en ce qui concerne la taille, l'épaisseur (9) et la forme des trois surfaces, c'est-à-dire de tous côtés. Par exemple, si il y a un pied de montagne qui s'étend à l'avant d'un Tôyama-ishi (pierre en forme de montagne lointaine), il y a idéalement aussi un pied qui s'étend à l'arrière.

Si le côté droit d'une montagne se prolonge, il doit aussi y avoir une certaine extension du côté gauche. La base d'une pierre est bonne lorsque la pierre est «bien assise» (10) au centre en relation avec l'ensemble. Cependant, ce sont des conformations idéales. Dans la pratique, les trois surfaces devraient normalement montrer une forme représentative et un certain degré d'unité.

2. Qualité (Shitsu)

En ce qui concerne les qualités requises pour une pierre comme Suiseki, la pierre devrait être assez dure et dense pour ne pas être modifiée rapidement et pour ne pas se casser. La mousse pousse rapidement sur les pierres friables qui absorbent facilement l'eau. La lave peut se casser trop facilement. D'un autre côté, si la pierre est trop dure, elle manquera de cet élément spécial de beauté (11) qui attire notre sensibilité.

En d'autres termes, un Suiseki devrait avoir la dureté qui convient pour maintenir une certaine stabilité de sa forme, mais devrait aussi avoir un élément tactile qui génère la paix et le repos. On devrait pouvoir y verser de l'eau de sorte que l'humidité se maintienne sur une longue période. De telles pierres sont connues comme «des pierres retenant bien l'eau» (Mizumochi noii ishi) dans le monde du Suiseki. Mais de telles caractéristiques sont difficiles à obtenir d'une pierre qui vient juste d'être trouvée dans une rivière (connue comme Araishi, ara venant de Atarashii : nouveau). Afin d'améliorer les qualités de rétention d'eau d'une pierre, il est important d'exposer la pierre à la lumière du jour et de l'arroser. Même pour les pierres qui ont de faibles capacités d'absorption d'eau, on peut améliorer cette qualité en «les ouvrant» (12) sur une longue période. En exposant les pierres aux éléments, il est possible d'obtenir les qualités qui leur permettent de s'harmoniser plus rapidement avec l'eau.

Pour préparer les pierres, il est habituel de les disposer sur des bancs à Bonsaï ou dans des endroits ensoleillés du jardin, et de les arroser (en Europe, on préférera l'eau distillée) chaque jour. La position de la pierre devrait être changée tous les mois. L'exposition de pierres à la lumière du jour est généralement limitée à celles qui seront présentées dans un Suiban. Pour les pierres présentées sur des Daïza, comme celle qui ont une belle surface, une telle méthode d'extérieur n'est pas convenable.

Dans ce cas, les pierres sont gardées à l'intérieur et frottées régulièrement avec les mains ou un chiffon sec (13). Cette période qui consiste à développer les qualités d'une pierre (Yôseki) est en fait l'élément le plus important du Suiseki. Les types de pierres appréciées sur des piédestaux (Daïza) comprennent les Kamuikotan ishi, Seigaku-ishi, Furuya-ishi et Kikukaseki (14).

3. Couleur (Iro)

Il est également important que la couleur de la pierre ne rende pas une impression étrange ou inhabituelle (15). Au contraire, elle devrait rappeler une scène et des impressions naturelles. Dans le monde du Suiseki, des considérations comme l'élégance et la tranquillité sont des concepts particulièrement importants. Cela signifie que des couleurs stables, bien définies - avec une impression de profondeur - sont les plus appréciées. Une pierre noire qui suggère une impression de bon goût et d'élégance, quand elle est arrosée, est idéale. Les pierres noires de Kamogawa sont considérées comme les meilleures de ce point de vue. Mais les connaisseurs apprécient également les pierres de Kurama, avec leur couleur brun sombre proche de celle de la rouille (16). Il y a aussi de belles nuances sombres comme le bleu noir ou le gris noir.

4. Texture (Hada)

Les pierres naturelles sont érodées par le mouvement de l'eau dans les rivières ou l'océan, créant ainsi une texture particulière (17) à la surface. Ceci est connu sous le nom de Hada-ai dans le monde du Suiseki. La partie de la pierre qui a résisté à l'érosion est appelée Hame. Celle, plus tendre, qui a été creusée par le vent et les vagues est appelée Hadame. Les endroits où le Hadame a été profondément creusé sont appelés Shin (os) de la pierre. La texture ne doit pas forcément être lisse. Il y a aussi des pierres à texture rugueuse. Il y a des mots spéciaux pour désigner les différentes caractéristiques d'une texture. Par exemple, Jagure est le mot utilisé pour décrire des indentations et des protubérances irrégulières à la surface. Sudachi se réfère à une texture comportant de nombreux trous ronds de 1-2 mm de diamètre. Beiten-moyô (grain de riz) se réfère à une surface avec de petites protubérances de la taille des grains de riz. Il y aussi Shun qui se réfère à une surface présentant des plis et des sillons.

Une telle texture est souvent vue dans les Suiseki de la variété Furuya-ishi. Un mot de signification semblable utilisé pour exprimer la présence de rainures complexes et fines sur la surface de la pierre est Shiwa (rides). Une texture dans laquelle le quartz crée des lignes irrégulières horizontales et verticales est appelé Itokake (filaments) ou Itomaki. Richi-hada (surface en peau de poire) se réfère aux innombrables points à la surface, comme la peau d'une poire. Il y a aussi Ryûgan (œil de dragon) pour désigner les veines de quartz ou de calcite sur la pierre, formant souvent des cascades.

Un autre type est celui dans lequel la partie friable d'une pierre naturelle à fleurs de chrysanthème est enlevée par l'érosion, de sorte que le centre des pétales apparaît. Ceci est généralement désigné sous le nom de Saba. Le terme usuel de Sabahana désigne cet état de Saba sur les pierres à fleurs de chrysanthème.

5. Age (Jidai)

Comme c'est le cas pour le Bonsaï, il y a aussi une référence à l'âge en ce qui concerne le Suiseki. Ce mot désigne une apparence et une texture particulières, c'est-à-dire le caractère spécial de la pierre qui apparaît comme le résultat du vieillissement (Yôseki). La forme, la qualité et la texture de la pierre parviennent à maturité lorsque l'âge approprié (Jidai) (18) est atteint. C'est le sentiment de calme résultant du processus physique d'érosion. Mais ceci demande soin et attention du propriétaire pour faire ressortir les qualités spécifiques de la pierre. On dit que cela prend au moins dix ans pour faire ressortir les vraies qualités de Suiseki d'une nouvelle pierre. En fait, suivant les caractéristiques de la pierre, cela peut prendre jusqu'à vingt ans pour faire ressortir l'âge (Jidai) ou la «vieille couleur» (Koshoku) de la pierre.

Plaisir du Suiseki

Un Suiseki n'est rien d'autre qu'un morceau de roche. Nous ne pouvons nous attendre à ressentir immédiatement le mouvement de la nature dans une pierre et à laisser notre esprit jouer dans ce monde. Cependant, s'il y a quelque chose qui vous attire dans l'observation des pierres, c'est suffisant pour développer de l'intérêt pour les Suiseki. Cet intérêt pour les Suiseki devient plus profond avec le développement spirituel de la personne. Si vous examinez la façon dont est présenté un Suiseki, vous pouvez immédiatement dire quels sont les goûts et les talents de son propriétaire. Lorsque vous observez la présentation d'un Suiseki, vous pouvez dire quelles ont été les pensées de la personne qui l'a composée et dans quel monde elle s'est trouvée. Vous pouvez ressentir sa sensibilité, et voir quel est son niveau de culture esthétique. Les personnes de goûts semblables ressentiront le même plaisir à l'observation d'une pierre particulière. En d'autres termes, la présentation d'une pierre (Kazari) (19) demande des connaissances et l'apprentissage dans d'autres domaines des arts, comme la poésie, la littérature, la peinture sur rouleau et la calligraphie. C'est pourquoi on dit que l'intérêt pour les Suiseki s'étend jusqu'au plus profond de l'esprit humain.

Néanmoins, vous n'avez pas besoin de considérer le Suiseki de façon aussi exigeante. Vous pouvez commencer en trouvant simplement une pierre qui possède une forme suggestive, comme une montagne par exemple, et en la plaçant dans un bassin ou sur un support pour votre plaisir. Plutôt que de considérer juste la pierre, vous pouvez laisser votre imagination s'envoler et considérer les possibilités d'arrière-plan. L'intérêt pour le Suiseki développe une sensation de sérénité et de richesse de l'âme qui peut-être une source d'énergie pour vos travaux quotidiens. Alors profitez de cette opportunité pour développer plus avant ce centre d'intérêt.


D'abord, il est important d'accepter que le Suiseki est une forme d'art purement japonaise, développée sur plusieurs centaines d'années par des personnes d'un goût extrêmement raffiné, connaissant bien la Voie du thé Chado et possédant une compréhension profonde du Zen. Si vous avez une belle pierre trouvée en Europe ou ailleurs, et que vous demandez son avis à un japonais, vous serez le plus souvent déçu. La raison en est qu'un japonais a été élevé dans un monde totalement différent du nôtre en ce qui concerne la vie et la culture, la religion, le symbolisme, les couleurs, les formes, la nourriture, les signes, le langage, la nature.
1 Sansui: En Europe, une montagne typique ressemble, par exemple, au Matterhorn, avec une configuration verticale, des flancs abrupts et une couleur blanche. La montagne idéale au Japon est le mont Fuji, une montagne plus sombre, orientée horizontalement, avec des pentes descendant doucement vers la base et un sommet toujours entouré de nuages, etc.
2 Sugata-ishi: Le personnage que vous découvrez dans une pierre pourrait être votre mère, un acteur, un nain de jardin, etc. Un personnage aux yeux des japonais - principalement en relation avec le Bouddhisme et le Shintoïsme - pourrait être l'une des trente-trois différentes apparences du Bodhisattwa Kannon ou une représentation de Daruma, ou peut-être une danseuse de la période de Nara, etc. Si une pierre nous suggère un bateau, nous voyons un bateau à vapeur ou un voilier, le japonais y voit une vague suggestion du bateau au trésor qui joue un rôle si important dans leur histoire.
3 Dôbutsu: Nous voyons un chien, un loup, un dinosaure, simplement parce que la pierre lui ressemble. Les japonais n'ont aucune relation particulière avec les chiens ou les loups, ils recherchent des suggestions d'animaux qui jouent un rôle spécifique dans leur culture. Inari (renard), par exemple, est l'un de leurs Kami (divinités) bien connus. Il y a de nombreuses histoires à propos du renard, et si vous avez une pierre suggérant un renard dans une certaine position, les japonais savent exactement quelle histoire elle représente. Il y a aussi une histoire très connue à propos du bœuf et du garçon. Plus vous en savez sur la culture japonaise, plus vous comprenez le Suiseki.


4 Impression non naturelle: notez que les Suiseki sont une représentation idéalisée de la nature et de la culture japonaises.



5 Sanmen no hô: Le système japonais considère seulement ces trois surfaces, mais il juge les six côtés.
6 Avant et arrière: Comme le dit Matsuura-san, la face avant est le côté le plus important d'une pierre, parce que, lorsqu'elle est présentée dans le Tokonoma, vous êtes assis en face pour observer le Kazari. Mais les japonais voient la pierre comme une créature ou un «être vivant qui ne peut pas parler», elle personnifie une montagne comme le Fuji-san ou suggère Kannon. Une pierre exceptionnelle a une forme parfaite. Si vous regardez une pierre, et que vous pensiez: «Si ceci n'était pas comme cela ...), alors ce n'est pas une bonne pierre. Un amateur de pierre a dit un jour: «Un homme exceptionnel est difficile à trouver, pour trouver une pierre exceptionnelle c'est encore plus difficile.» L'avant et l'arrière, cela signifie que tous les aspects sont pris en compte, comme les contours de la pierre, la profondeur, etc. Exemple: Une pierre en forme de montagne lointaine classique devrait avoir un sommet principal quelque part vers les trois dixièmes sur le côté droit (ou gauche). Il devrait y avoir un deuxième sommet un peu plus près de l'observateur, aux deux dixièmes en partant de la gauche. Un troisième sommet, plus haut que le second et plus bas que le premier, devrait se trouver quelque peu à gauche du centre, derrière le sommet principal. La ligne des sommets devrait être douce et rythmée, et l'observateur devrait pouvoir la suivre aisément. Les pentes descendent doucement vers le bas, et le pied des montagnes s'étend vers l'observateur. Sur l'arrière, la montagne ne devrait pas être comme coupée ou cassée, et ne devrait pas rentrer à l'intérieur. Il devrait y avoir un pied s'étendant vers l'arrière, mais pas autant qu'à l'avant.
7 Gauche et droite: La même chose que pour l'avant et l'arrière. Les montagnes devraient avoir une apparence harmonieuse et naturelle. Le pied des montagnes devrait s'étendre à l'avant et à l'arrière. L'arrière devrait être environ un tiers de l'avant.
8 Haut et bas: Vue de dessus, la pierre devrait se pencher légèrement vers l'avant, comme pour les Bonsaï. La partie centrale de la pierre devrait être plus large que sur les côtés. Le bas de la pierre devrait être plus ou moins plat, naturel, non coupé (il est autorisé de retirer une petite protubérance si celle-ci rend difficile le placement dans un Suiban ou sur un Daïza).
9 Épaisseur: Une pierre peut être élancée, légère et élégante, une autre peut être massive et lourde.
10 Bien assise: Si vous disposez une pierre dans un Suiban, vous verrez immédiatement de quoi il s'agit. Il y a des pierres qui semblent bonnes lorsque vous les prenez dans les mains, mais, si vous les placez dans le sable, ça ne marche pas; si vous placez la pierre dans un Suiban, tout le bas doit toucher le sable. Le sable représente toujours un lac ou l'océan. Les occidentaux ont tendance à être émus quand ils voient une image réaliste. Ce n'est pas le cas des japonais. Pour apprécier des pierres aux formes particulières, il ne s'agit pas simplement de considérer l'intérêt de la forme. L'idéal est une pierre permettant de ressentir la forme originale ou le paysage subtilement suggéré par la forme de la pierre.
11 Élément de beauté: L'esthétique japonaise se rapporte à l’art du thé; si vous voyez les objets et ustensiles utilisés dans la cérémonie du thé, vous comprenez. Au Japon, il y a différents principes esthétiques avec des noms comme Wabi, Sabi, Yûgen, etc. Chacun de ces principes décrit une forme esthétique spécifique se rapportant à des matériaux particuliers comme Tetsu (fer), Ki (bois), Sabi (rouille), Seitomono (céramique), Nurimono (laqué) et d'autres, à des couleurs Ha-iro (gris cendre), Kuro (noir), Cha-iro (brun thé), Ao-iro (bleu ou vert), à des surfaces comme celles des vieilles céramiques, du fer, de la soie, du coton, de la laque, à des formes simples, irrégulières et asymétriques, à des sentiments comme Kanamishi (tristesse), Sabishisa (solitude), Shitsukesa (tranquillité), et à l'aspect le plus important, l'âge. De bons Chawan (boule à thé), Cha-ire (boite à thé), Mizusashi (récipient d'eau fraîche), Kakejiku (rouleau peint), Bonsaï et pierres doivent être vieux ou au moins paraître vieux.



12 En les ouvrant: Cela signifie que le processus d'arrosage et d'exposition au soleil ouvre la surface de la pierre. Il érode et, d'un point de vue physique, la surface devient poreuse et lâche.






13 Tissu: Frotter la pierre avec les mains et avec un tissu a l'effet suivant: avec vos mains, vous apportez de l'huile du corps à la surface de la pierre, tandis qu'en frottant avec un tissu, vous polissez la pierre peu à peu et vous retirez l'huile de corps superflue.
14 Décider si une pierre est une pierre à Daïza est difficile. Si vous n'êtes pas sûr, mettez la au jardin.


15 Une couleur étrange et inhabituelle est une couleur qui ne se voit pas dans la nature (japonaise).






16 Les couleurs symbolisent les saisons. Par exemple, la couleur brun rouille des Kurama-ishi est supposée représenter l'automne, quand les érables japonais des pentes de montagnes deviennent d'un rouge merveilleux (Sakari). Il y a une autre couleur qui est particulièrement appréciée des amateurs de Suiseki: le Beni (rouge carmin) des pierres de la région de Kamogawa, connues sous le nom de Kamogawa-beni-nagashi ishi. On dit que c'était la couleur du maquillage des dames de la cour durant la période de Nara (710-784). Il ne faut pas oublier que, dans le Bouddhisme, la couleur blanche est la couleur de la mort.


17 Texture particulière: Au Japon, on dit que les meilleures surfaces sont produites par l'eau des rivières. De telles pierres sont appelées Sawa-ishi. Il y a seulement quelques endroits du bord de mer où l'on peut trouver des pierres de qualité, et elles sont appelées Kobi-ishi. Sawa-ishi et Kobi-ishi ont normalement une surface plus intéressante et plus lisse que les pierres trouvées dans la montagne. Quelques endroits en montagne sont connus pour fournir des pierres de qualité comme les Furuya-ishi ou Seigaku-ishi. Les pierres trouvées dans la montagne sont appelées Yama-ishi. Mais notez que l'endroit d'origine n'a rien à voir avec le type de Yôseki.















18 Jidai: Une pierre nouvelle, jeune avec une bonne forme, bonne qualité, bonne couleur et bonne texture n'est pas encore un Suiseki. Elle est appelée Araishi (nouvelle pierre). Si vous observez une vieille pierre sombre placée dans un vieux Suiban, l'eau disparaît rapidement de la surface. Elle donne une impression d'âge que vous n'obtiendrez jamais d'une nouvelle pierre. La surface satinée d'une vieille pierre semble réellement avide d'eau. Si vous soufflez dessus, elle absorbe la vapeur d'eau et la garde un moment.










19 Kazari: Tokonoma-kazari est la forme de présentation dans le Tokonoma, et Seki kazari est la forme de présentation en exposition pour le public.